La coalition pour l’égalité des genres participe à la CSW(69)-Pékin+30

2 avril 2025

Dans une Europe où l’écart entre les genres persiste à bien des égards, des découvertes récentes révèlent une réalité préoccupante : l’égalité des genres n’arrive qu’en cinquième position parmi les priorités politiques des jeunes. ». Ce fossé important entre perception et réalité soulève des questions essentielles sur notre compréhension collective des droits des femmes aujourd’hui. « Le travail est accompli » affirment de nombreux décideurs politiques et citoyens à propos des droits des femmes. Cependant, les faits racontent une autre histoire. Les écarts de salaire persistants entre les hommes et les femmes perpétuent la sous-évaluation du travail féminin. 

La violence fondée sur le genre reste répandue dans toutes les sociétés. Les postes décisionnels présentent des déséquilibres considérables entre les genres. Les inégalités en matière de conditions de travail, de pensions et de travail de soins non rémunéré maintiennent les femmes dans une position systématiquement défavorisée. Ces réalités maintiennent les femmes dans une position défavorisée sur le plan économique, social et politique – malgré les affirmations selon lesquelles l’égalité est atteinte. 

Cette perception a des conséquences réelles. Il y a de moins en moins d’efforts structurels dans l’intégration de la dimension de genre et la budgétisation sensible au genre aux niveaux local et national, bien que ce soit la seule façon de garantir que l’écart entre les genres soit pris en compte dans les politiques et les pratiques. 

La Commission de la condition de la femme (CSW) fonctionne comme l’équivalent du Forum économique mondial de Davos, mais elle se concentre spécifiquement sur la promotion des droits des femmes et l’égalité des genres. Créée par le Conseil économique et social des Nations Unies en 1946, la CSW est le principal organe intergouvernemental mondial exclusivement dédié à la promotion de l’égalité des genres et au renforcement des femmes et des filles dans le monde entier. La Commission joue un rôle vital dans l’élaboration des normes et critères mondiaux pour l’égalité des genres, et la promotion des droits égaux et équitables des femmes et des filles. 

Lors de la session annuelle de deux semaines de la Commission, des représentants des États membres des Nations Unies, des organisations de la société civile et des entités des Nations Unies se réunissent au siège des Nations Unies à New York. Ils discutent des progrès et des lacunes dans la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing de 1995, le principal document politique mondial sur l’égalité des genres, et de la 23e session extraordinaire de l’Assemblée générale qui s’est tenue en 2000 (Beijing+5), ainsi que des questions émergentes qui affectent l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes et des filles. Les États membres conviennent de prendre d’autres mesures pour accélérer les progrès et promouvoir la jouissance par les femmes et les filles de leurs droits dans les domaines politique, économique et social. Les résultats et recommandations de chaque session sont transmis à l’ECOSOC pour suivi. 

La session de la CSW de cette année est particulièrement importante car elle commémore le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Ceci est généralement considéré comme le plan le plus progressiste jamais élaboré pour la promotion des droits des femmes. Ce document historique, rédigé en 1995, a établi des normes ambitieuses auxquelles les pays du monde entier se sont engagés. 

La lutte pour l’égalité des genres se déroule au milieu de divers défis mondiaux : les turbulences politiques qui affectent les institutions démocratiques, l’instabilité économique et les inégalités croissantes, le changement climatique avec des effets disproportionnés sur les femmes, et la montée des mouvements anti-genre qui infiltrent avec succès les organes de décision. Ces facteurs créent ensemble ce que de nombreux experts décrivent comme un sérieux recul pour les droits des femmes, menaçant de renverser des décennies de progrès durement acquis. 

Du 10 au 21 mars, d’éminents décideurs, organisations de la société civile et militants se réuniront pour aborder ces questions urgentes. Leur mission : exiger que l’ONU et tous ses États membres s’engagent à des efforts plus collectifs et exécutoires pour stopper les tendances régressives en matière d’égalité des genres. Parmi les participants figure le Conseil néerlandophone des femmes qui représente la coalition fédérale pour l’égalité des genres (subventionnée par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH). Notre participation garantit que la société civile belge soulève ces questions vitales et plaide pour des mesures substantielles. 

Le message est clair : prétendre que l’égalité des genres est atteinte n’est pas seulement prématuré – cela compromet activement le travail continu nécessaire pour créer un monde véritablement égal pour tous. 

 

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